Nos Eaux de Cologne sont sorties depuis quelques jours maintenant et vous leur avez réservé un superbe accueil ! Aujourd'hui, nous avions envie de vous en dire un peu plus sur ces parfums et sur leurs origines. Et pour ça, quoi de plus naturel que d'interroger l'une des parfumeuses qui a travaillé avec nous sur ce projet ?
C'est Camille Chemardin qui répond à nos questions aujourd'hui, pour nous dévoiler les secrets de ce projet parfumé.
1. Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer en quoi consiste votre travail ?
Je suis Camille Chemardin, parfumeur junior chez Flair. Etre parfumeur, c’est travailler main dans la main avec les marques qui nous contactent. Elles nous donnent un brief, une idée et nous devons l’interpréter olfactivement, mettre des mots, des images en odeur.
2. Quel est votre parcours ?
Juste après le BAC, j’ai fait un master en création et management de l’industrie de parfum à L’Ecole Supérieure du Parfum. Durant mes stages, j’ai découvert Flair, (d’où je ne suis jamais partie !) ce qui m’a permis en parallèle de mes études de suivre une sorte d’apprentissage avec Amélie Bourgeois et Anne-Sophie Behaghel.
3. Pourquoi avoir choisi de travailler dans la parfumerie ?
C’était une évidence. Très jeune, j’ai découvert qu’il y avait quelqu’un derrière les parfums, qu’ils étaient pensés et crées par des parfumeurs et j’ai voulu faire ce métier.
4. Parlons un peu de ce nouveau projet ! Comment fabrique-t-on une eau de Cologne ?
Une eau de Cologne, traditionnellement, c’est un parfum frais, qui se caractérise par des notes d’agrumes et des notes aromatiques. Pour ce projet, l’idée était d’apporter de la modernité à cette institution en la détournant grâce à des associations originales comme le thé, la menthe ou le freesia.
5. Est-ce que c’est un processus de création différent de celui des bougies parfumées ?
On ne crée pas de la même manière une bougie et un parfum de peau. Tout d’abord, nous ne travaillons pas sur le même support. En bougie, nous sommes en cire et en parfum en alcool. L’alcool offre une diffusion différente et permet aux parfums d’évoluer dans le temps sur la peau, avec les notes de tête, de cœur et de fond. La cire, ne permet pas la même utilisation des matières que dans l’alcool car toutes ne brulent pas correctement. C’est pour chacun un processus différent, et un challenge différent !
6. Le parfum : racontez-nous le parfum de votre enfance ?
Comme beaucoup d’enfant, je piquais le parfum de ma maman. A l’époque elle portait L’Eau des Merveilles d’Hermès que j’adorais.
7. L’histoire derrière un parfum : quel parfum vous fait instantanément voyager en arrière et vous remémorer un souvenir heureux de votre vie ?
Le parfum de mon grand père, Habit Rouge de Guerlain. Dès que je le sens, je pense à lui et aux souvenirs que j’ai de lui, les après-midi de pêche et de jeux de cartes. Beaucoup de nostalgie !
8. Le parfum qui vous insupporte et pourquoi ?
Je n’ai pas de parfum que je déteste ! Plutôt des parfums que je ne porterais pas ! Globalement, je n’apprécie pas les parfums trop gourmands, avec une overdose de sucre ou de notes gustatives. Pourtant j’aime bien les travailler, c’est un bel exercice de manipuler ces notes sans tomber dans l’écœurement.
9. Portez-vous un parfum ? Si oui lequel ?
J’en porte beaucoup ! Déjà, je teste souvent les parfums en cours de création sur peau pour voir leur évolution et les analyser. Sinon au quotidien je vais porter des parfums frais et musqués souvent modernes. Et pour des occasions des parfums plus intenses comme des cuirs, des encens ou des bois.
10. Et enfin votre parfum de Cologne La Belle Mèche préféré ?
Choix difficile ! J’aime beaucoup la note thé en parfumerie donc peut-être Chic Cédrat !
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